Quand un vigneron inspire la viticulture responsable : le récit d'un engagement passionné

20 avril 2025

Un terroir wallon au cœur de l’action

Avant de plonger dans la vision du vigneron dont je vais vous parler, situons le décor : un domaine niché dans la campagne wallonne, surplombant des collines baignées de soleil. Une région qui, malgré son climat capricieux, commence à se faire peu à peu une place dans le monde viticole européen. Là, des champs de vignes cultivées en agriculture biologique et des murs végétaux forment un écosystème vibrant, où chaque coin de terre semble chanter une ode à la biodiversité.

Mais pourquoi la Wallonie alors qu’elle n’est pas la première région que l’on associe spontanément à la viticulture ? Simplement parce que les défis y sont plus grands, et les initiatives locales souvent empreintes d’une réelle volonté de faire mieux, d’innover tout en respectant un terroir fragile. C’est ici qu'évolue Émeric Danneels (nom fictif pour l'exemple), un artisan-vigneron convaincu que produire du vin ne devrait jamais se faire aux dépens de l'environnement, mais bien en symbiose avec celui-ci.






Des chiffres qui donnent à réfléchir : pourquoi changer le modèle ?

En moyenne, il faut environ 600 litres d'eau pour produire une bouteille de vin d’un kilo de raisin conventionnel (source : OIV). Les intrants chimiques, eux, sont responsables d’une pollution diffuse des sols : pesticides, engrais de synthèse, herbicides… ces substances, bien que diminuées dans certains vignobles, continuent d’avoir un impact négatif.

Le domaine d’Émeric propose une alternative concrète en combinant pratique biologique et philosophie de permaculture. En réduisant drastiquement la dépendance à l’eau - grâce à des techniques comme le paillage naturel ou l’utilisation de cépages résistants - il est parvenu à abaisser de plus de 30% la consommation hydrique par rapport à la moyenne dans sa région.






La place centrale de la biodiversité dans ses pratiques

La philosophie de ce vigneron repose sur un pilier clé : redonner à la nature ses droits tout en préservant la qualité de son vin. Émeric a ainsi aménagé des bandes fleuries entre ses vignes, qui attirent les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Ces bandes servent également de refuge aux prédateurs naturels des nuisibles, limitant ainsi le besoin d'intervention humaine.

En approfondissant les échanges avec lui, on comprend qu’il ne se contente pas de minimiser son impact environnemental. Il agit concrètement pour inverser la tendance à l’appauvrissement écologique. Certaines de ses terres accueillent même des moutons en pâture : ils désherbent naturellement tout en enrichissant les sols avec leurs déjections.

Une anecdote marquante : les chauves-souris au secours du raisin

Parmi ses initiatives les plus originales, Émeric a installé des nichoirs à chauves-souris autour des parcelles de vignes. Pourquoi ? Parce que ces petits mammifères nocturnes se nourrissent des papillons nocturnes, eux-mêmes responsables de certaines larves ravageuses pour le raisin. Résultat ? Une diminution de 40% des nuisibles recensés sans aucun recours à des produits phytosanitaires.






Un vin responsable, c’est aussi une approche humaine

Ce qui frappe également, c’est l’attachement d’Émeric aux relations humaines dans sa chaîne de production. Que ce soit pour la récolte, la mise en bouteille ou la commercialisation, il privilégie des partenariats locaux et éthiques. Le choix de circuits courts est pour lui la suite logique de son engagement : limiter au maximum l’empreinte carbone liée au transport et garantir une juste rémunération de tous les acteurs impliqués dans le processus.

Inclure les consommateurs dans la démarche

Un autre aspect souvent négligé dans le monde du vin responsable est l’éducation des consommateurs. Émeric organise régulièrement des ateliers dans son domaine, où il explique ses approches, de la fertilisation naturelle au choix des cépages adaptés au milieu. Sa philosophie est simple : un vin vraiment responsable doit aussi conscientiser son public.

En toute transparence, il développe même un système de traçabilité accessible avec un QR code sur ses bouteilles. Ce code permet de découvrir l’histoire du vin, du terroir jusqu’à la bouteille, avec des données concrètes sur les méthodes écologiques employées. Une belle façon de transformer chaque dégustation en expérience pédagogique.






Des résultats qui parlent d’eux-mêmes

Et parce qu’aucun engagement n’est complet sans résultats, les efforts d’Émeric ne sont pas passés inaperçus.

  • Réduction des émissions de CO2 : grâce à l’agroforesterie et à la minimisation des transports, son domaine affiche une réduction de 25% de ses émissions.
  • Reconnaissances : ses vins ont remporté plusieurs distinctions dans des concours dédiés aux produits biologiques et locaux.
  • Fidélisation : son modèle a séduit une clientèle en quête de vins authentiques, responsables, et empreints du caractère unique de la Wallonie.





Une source d’inspiration pour l’avenir

À travers l’exemple d’Émeric, on comprend que la viticulture responsable ne réside pas seulement dans l’abandon des produits chimiques ou dans une certification. C’est avant tout une philosophie tournée vers le respect de l’humain et de son environnement. En valorisant des pratiques qui reconnectent avec le vivant, tout en offrant des vins de qualité, il prouve qu’une autre viticulture est possible, et même désirable.

Alors, la prochaine fois que vous choisirez un vin, pourquoi ne pas réfléchir à l’impact de cette bouteille ? En soutenant des initiatives comme celle d’Émeric, vous devenez, vous aussi, un maillon d’une chaîne porteuse d’espoir pour l’agriculture et pour nos terres.






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