1. Bannir les pesticides et engrais chimiques : une évidence… mais pas sans casse-tête
Notre vigneron a fait un choix que beaucoup jugeraient presque “basiques” dans la viticulture durable : il a totalement abandonné les intrants chimiques. Herbicides, pesticides de synthèse et engrais issus de la pétrochimie n’ont pas leur place dans ses parcelles.
Pourquoi ce choix a-t-il un impact ? Les engrais azotés, par exemple, sont responsables d’environ 13 % des émissions mondiales de protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2. En s’en passant, le vigneron évite ces rejets destructeurs pour la planète.
Mais cela n’a pas été sans difficulté. Remplacer les produits chimiques, c’est repenser entièrement sa manière de cultiver. Cela passe par :
- le recours à des préparations naturelles, comme les décoctions végétales (ortie, prêle) pour renforcer naturellement la vigne ;
- des engrais verts, comme la plantation de légumineuses ou de trèfles entre les rangs pour enrichir et protéger les sols ;
- la réintroduction de biodiversité dans le vignoble, en accueillant des prédateurs naturels comme les chauves-souris ou les coccinelles.