Quels principes permaculturels pour la vigne ?
Les principes permaculturels, s’ils ne sont pas nés pour la viticulture, peuvent être ajustés pour s’adapter à une culture comme la vigne. Voici quelques exemples concrets :
1. La biodiversité fonctionnelle
Contrairement aux monocultures classiques des vignobles, le modèle permaculturel encourage la diversité. En introduisant des plantes compagnes dans les rangs de vignes (fleurs mellifères, plantes fixatrices d’azote, herbes aromatiques), il est possible d’attirer des pollinisateurs, de prévenir l’érosion et d’améliorer les conditions du sol. En Wallonie, certaines expériences combinant vigne et fleurs sauvages ont déjà montré des résultats prometteurs pour limiter les herbicides tout en revalorisant les sols.
2. L’agroforesterie
Autre pratique clé en permaculture : l’agroforesterie, ou l’art de combiner arbres et cultures. Dans un vignoble, planter des arbres entre certaines rangées peut offrir de l’ombre (précieux pendant les canicules), améliorer la structure des sols avec leurs racines profondes, ou même servir de brise-vent. En Wallonie, où les vents peuvent parfois endommager les vignes ou les hâler, cette option mérite réflexion.
3. La gestion des sols
Un sol vivant est au cœur de la permaculture. Cela signifie notamment limiter les labours pour préserver les micro-organismes, et privilégier le paillage naturel. Plusieurs vignerons wallons commencent à remplacer les désherbants par des méthodes d’enherbement ou de recouvrements organiques, réduisant ainsi l’érosion et les pertes hydriques.
4. Les énergies naturelles
La permaculture promeut également une utilisation optimale des ressources naturelles. Par exemple :
- La récupération et la gestion de l’eau de pluie (très utile en Wallonie, notamment pour éviter les accumulations d’eau dans les terrains argileux ou les gelées au printemps).
- La création d’espaces orientés pour maximiser les apports solaires, idéal pour les levées de brume matinale.