La Wallonie : un terrain propice (et délicat) à la viticulture biologique
En Wallonie, la viticulture est encore jeune, mais elle s’impose comme un secteur en pleine expansion. Avec environ 200 hectares de vignes recensés en 2022, la région ne rivalise pas encore avec ses voisines françaises, mais elle développe un terroir unique et prometteur. Toutefois, cultiver la vigne ici, surtout en mode biologique, n’est pas une tâche aisée.
Un climat capricieux
Le climat wallon est certes influencé par des conditions océaniques, avec une pluviométrie régulière tout au long de l’année et des étés modérés. Ce contexte favorise certains cépages résistants comme le chardonnay, le pinot noir ou encore des cépages hybrides tels que le solaris ou le johanniter, souvent prisés en agriculture biologique. Cependant, l’humidité constante est aussi un terreau idéal pour le développement de maladies cryptogamiques comme le mildiou et l’oïdium, redoutées par les vignerons bio.
Le choix des sols et du cépage
Les vignobles wallons sont généralement implantés sur des sols calcaires, argilo-calcaires ou encore schisteux, offrant une palette intéressante pour les vignerons. Les sols calcaires, par exemple, permettent une bonne absorption de l’eau et une restitution progressive aux plantes, caractéristique idéale pour limiter les traitements dans les parcelles certifiées bio.
Cependant, réussir une transition biologique dans ces sols demande une gestion impeccable des ressources. Les cépages doivent être soigneusement sélectionnés avant plantation pour s'assurer qu'ils s’adaptent non seulement au climat mais également aux contraintes qu’imposent l’agriculture bio.