Un objectif en action : le cas du domaine viticole X
Pour illustrer ces efforts, observons les pratiques du Domaine X, situé au cœur de la Wallonie. Ce domaine, certifié en agriculture biologique depuis 2018, a fait de la biodiversité un point central de sa démarche. Au fil des ans, il a mis en place des initiatives exemplaires pour transformer ses parcelles viticoles en sanctuaires riches et vivants.
1. La plantation de haies et d’arbres
Une des premières mesures a été la replantation de haies indigènes tout autour des parcelles. Les haies servent d'abris pour les oiseaux, les insectes pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons), et même pour les petits mammifères. Parmi les espèces replantées, on retrouve le prunellier, le sureau noir, et l’aubépine. Selon une étude de l’FNODU (Fédération Nationale pour l'Observation et la Défense des Usages), ces haies augmentent de plus de 30 % la présence d'insectes pollinisateurs dans un rayon de 500 mètres !
En parallèle, des arbres fruitiers comme des cerisiers et des pommiers ont été intégrés aux zones non plantées en vigne. Ils ne sont pas seulement esthétiques : les fruits sont parfois récoltés et transformés en confitures ou autres produits artisanaux proposés aux visiteurs.
2. Favoriser les couverts végétaux entre les vignes
Plutôt que de laisser le sol nu entre les rangs de vigne, le Domaine X a opté pour des couverts végétaux. Des mélanges de graminées, de trèfles et de plantes mellifères sont semés à l’automne. Ces plantes fixent l'azote, améliorent la structure du sol et attirent une multitude d'insectes bénéfiques comme les coccinelles et les syrphes.
De plus, cette pratique limite l’érosion, un problème commun sur les pentes viticoles. Le domaine a noté une réduction de 20 à 30 % du ruissellement des eaux de pluie, en fonction des parcelles, depuis qu'ils la pratiquent.
3. L’installation de nichoirs et d’habitats pour la faune
Pour rétablir un écosystème équilibré, le Domaine X a installé des nichoirs pour les oiseaux tels que les mésanges bleues et charbonnières, redoutables prédatrices des chenilles et autres ravageurs. Ces oiseaux remplacent ainsi les insecticides dans un parfait exemple de lutte biologique.
Mais ce n'est pas tout : des refuges pour les chauves-souris, souvent négligées mais essentielles, ont également été installés dans des zones boisées proches du domaine. Une seule chauve-souris peut consommer jusqu’à 2000 insectes par nuit, ce qui en fait un allié précieux pour limiter les moustiques ou certains papillons destructeurs.